Le droit international humanitaire protège les enfants

En temps de guerre, tous les civils bénéficient de la protection du droit international humanitaire (DIH). Certaines dispositions spéciales reconnaissent néanmoins la vulnérabilité particulière des enfants en période de conflit armé.

Quelle protection le droit international humanitaire offre-t-il aux enfants?

Le DIH vise à limiter les répercussions de la guerre sur les enfants de même qu’à protéger ces derniers contre la violence et les mauvais traitements.

Enfants-soldats et recrutement au sein des forces armées : Il arrive encore de nos jours que des forces armées nationales recrutent des enfants. Dans certains cas, les enfants-soldats portent des armes et participent activement aux combats alors que dans d’autres cas, ils sont utilisés pour transporter du matériel ou fournir des renseignements militaires.

En 1997, des Protocoles additionnels se sont ajoutés aux Conventions de Genève afin d’interdire le recrutement des enfants de moins de 15 ans ainsi que leur participation aux hostilités. Dans les conflits armés internationaux, les Protocoles additionnels exigent que la priorité soit donnée aux plus âgés lorsque l’on recrute des jeunes entre 15 et 18 ans.

En mai 2000, un Protocole facultatif a été annexé à la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989. Ce Protocole a permis de faire passer l’âge limite pour le recrutement à 18 ans, en plus de fixer à 15 ans l’âge minimum pour l’engagement volontaire.

Les enfants non impliqués dans un conflit armé : Les enfants qui ne participent pas activement aux combats bénéficient de la même protection générale garantie à la population civile. Des protections supplémentaires ont également été prévues par les Conventions de Genève et leurs Protocoles de 1977 afin de reconnaître leurs besoins particuliers en matière d’alimentation, d’abri, d’habillement et de soins médicaux.

Les enfants orphelins ou séparés de leur famille : En raison des violences et du chaos qui règnent lors d’un conflit, les enfants peuvent se retrouver orphelins ou séparés de leur famille. En vertu du DIH, ces enfants doivent être identifiés et protégés, en plus d’avoir accès à un endroit garantissant leur sécurité physique. Toutes les mesures appropriées doivent être prises pour réunir les familles séparées temporairement.

Les enfants qui sont détenus dans le cadre d’un conflit armé doivent être regroupés avec les membres de leur famille. Si cela n’est pas possible, ils devraient être séparés des prisonniers ou détenus adultes.

Les dispositions du DIH tiennent également compte des besoins éducatifs des enfants.
 
Comment la Croix-Rouge apporte-t-elle son aide?

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) milite en faveur de la hausse universelle de l’âge minimum à 18 ans.  Sur le terrain, le CICR contribue à démobiliser les enfants-soldats et à leur offrir un soutien psychologique afin qu’ils puissent retrouver une vie d’enfant normale.

Le Programme de rétablissement des liens familiaux  de la Croix-Rouge aide les enfants à retrouver des proches dont ils ont été séparés en raison d’un conflit ou d’une situation d’urgence. 

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