Les hommes sont beaucoup plus susceptibles de mourir par noyade que les femmes, révèle un rapport de la Croix Rouge

TORONTO | 06 juin 2016

Selon un rapport publié aujourd’hui par la Croix-Rouge canadienne, les hommes représentent 93 % des personnes décédées dans des accidents liés à la navigation de plaisance. Le Rapport sur la flottaison, qui s’appuie sur 20 ans de recherche, révèle que l’élément récurrent dans ces décès est l’absence d’un vêtement de flottaison individuel (VFI).

« Au cours des 20 dernières années, un total de 10 511 décès accidentels liés à l’eau ont été recensés.  Ces statistiques sont alarmantes, a déclaré Shelley Dalke, directrice des programmes de natation et de sécurité aquatique à la Croix‑Rouge canadienne. Nous savons que plus de la moitié de ces décès tragiques auraient pu être évités grâce au port d’un gilet de sauvetage. Or, nos recherches sur plus de deux décennies montrent que de nombreuses personnes choisissent encore de ne pas porter de gilet de sauvetage ».

Les noyades coûtent bien plus que des vies humaines

Les répercussions économiques des noyades sont énormes, tant pour les familles des victimes que pour la société canadienne. En effet, chaque noyade coûte en moyenne 2 millions de dollars aux Canadiens. En plus de sauver des vies, le fait d’encourager le port du VFI par l’entremise de lois rigoureusement appliquées et de campagnes de sensibilisation du public est susceptible d’engendrer des économies de l’ordre de 200 millions de dollars par an.


Voici un aperçu des autres constats présentés dans le rapport :
  • Durant la période étudiée, 77 % des décès liés à la navigation sont survenus dans le cadre d’activités de loisirs comme la pêche, le motonautisme et le canotage. Le chavirement et les chutes par-dessus bord représentent les types d’accidents les plus courants.
  • De 50 à 85 % des décès liés à la navigation de plaisance auraient pu être évités grâce au port d’un VFI.
  • Concernant les décès par immersion liés à la navigation de plaisance lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne :
    • Au moins 34 % des navigateurs inexpérimentés, 33 % des navigateurs occasionnels et 22 % des navigateurs expérimentés n’avaient pas de VFI à bord de leur embarcation, bien que la loi canadienne l’exige.
    • Seulement 4 % des non-nageurs qui se sont noyés portaient correctement leur VFI, comparativement à 13 % des bons nageurs.
    • La consommation d’alcool est un facteur confirmé ou soupçonné dans au moins 43 % des décès chez les Canadiens âgés de plus de 15 ans. Les individus dont le taux d’alcoolémie dépassait la limite provinciale ou territoriale étaient quatre fois moins enclins à porter un VFI que ceux qui n’avaient pas consommé d’alcool.
    • Le port d’un gilet de sauvetage était cinq fois moins élevé chez les victimes autochtones décédées que dans le reste de la population. Les accidents impliquant des autochtones étaient aussi plus susceptibles de faire plusieurs victimes, dont des femmes et des enfants.
    • Plus du tiers (38 %) des enfants qui ont péri dans des accidents liés à la navigation de plaisance étaient autochtones et aucun d’entre eux ne portait de gilet de sauvetage ou de VFI au moment de la noyade.
« Nos recherches ont révélé que le meilleur moyen de prévenir les décès liés à l’eau consiste à adopter des lois exigeant le port de VFI et à s’assurer qu’elles soient appliquées de façon rigoureuse, a expliqué Mme Dalke. Mais la responsabilité de réduire le nombre de décès évitables ne revient pas qu’aux dirigeants gouvernementaux et aux chefs de file dans le domaine. Tous les Canadiens doivent s’engager à porter des gilets de sauvetage et à rester en sécurité sur l’eau et près de l’eau, pendant l’été et tout au long de l’année. »
La période du 4 au 11 juin marque la Semaine de la sécurité aquatique, une campagne annuelle visant à sensibiliser les Canadiens à la prévention des noyades ainsi qu’aux façons de demeurer en sécurité dans l’eau, sur l’eau et près de l’eau. De nombreux Canadiens tendent encore à oublier les principes de sécurité aquatique tandis qu’ils profitent de la saison estivale à leur chalet, dans leur piscine ou en bateau. La Croix‑Rouge est déterminée à aider les Canadiens à prévenir les blessures et les décès liés à l’eau. Pour ce faire, elle les encourage à prendre les mesures suivantes :
  • Préparez-vous – avant chaque sortie, renseignez-vous sur les conditions météorologiques comme la température de l’eau, le vent, les vagues et l’heure de coucher du soleil.
  • Suivez des cours – inscrivez vos enfants à des cours de natation et suivez des cours de secourisme et de RCR.
  • Portez un gilet de sauvetage lorsque vous conduisez une embarcation – en portant un gilet de sauvetage, vous augmentez considérablement la possibilité que les autres passagers fassent de même et vous donnez l’exemple aux enfants à bord.
  • Ayez toujours des VFI à bord de votre embarcation – ne pas avoir de VFI à bord contrevient à la législation canadienne en vigueur.
 
À propos du Rapport sur la flottaison
Le Rapport sur la flottaison est le fruit de 20 ans de recherche sur la fréquence et les causes des décès liés à l’eau ainsi que les tendances liées au port des gilets de sauvetage et des VFI au Canada de 1991 à 2010. Le rapport a été élaboré et appuyé par la Croix-Rouge canadienne en collaboration avec le Fonds commémoratif Cook-Rees.

À propos de la Croix‑Rouge canadienne
En tant que chef de file dans le domaine de la prévention et de la sécurité au pays, la Croix‑Rouge canadienne forme chaque année plus de 2,4 millions de Canadiens en préparation aux urgences, en secourisme, en natation et en prévention de la violence. Pour obtenir de plus amples renseignements, des conseils et en apprendre davantage sur les cours de RCR, de secourisme, de prévention de la violence, de natation et de sécurité aquatique offerts par la Croix-Rouge canadienne, veuillez consulter le site http://www.croixrouge.ca.
 
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