La Croix Rouge canadienne et la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC dévoilent les fondements scientifiques des nouvelles lignes directrices en matière de secourisme

Sujets: Secourisme et RCR
22 février 2016

Ces changements influenceront les gestes que les Canadiens devraient poser en cas d’urgences mineures et majeures
 
Toronto, le 22 février 2016 – Laver une plaie à l’eau et au savon peut sembler le meilleur moyen de la désinfecter, mais de nouvelles recherches montrent qu’il vaut mieux oublier le savon et simplement rincer la blessure pendant cinq minutes sous un filet d’eau courante propre. Ce changement compte parmi les nombreuses modifications incluses dans les nouvelles lignes directrices canadiennes en matière de secourisme et de RCR, qui seront mises en vedette cette semaine à l’occasion de la Conférence canadienne sur les soins d’urgence, un congrès coparrainé par la Croix‑Rouge canadienne et la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC.
 
Révisées tous les cinq ans, les lignes directrices en matière de secourisme et de RCR sont établies d’un commun accord par le groupe de travail sur le consensus des lignes directrices canadiennes, qui regroupe la Croix-Rouge canadienne, la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, l’Ambulance Saint-Jean, la Patrouille canadienne de ski et la Société de sauvetage. Les nouvelles lignes directrices se fondent sur les dernières recherches de la communauté scientifique internationale et en dégagent des pratiques exemplaires pour les secouristes et les premiers intervenants. Certains changements peuvent paraître subtils, mais ils représentent néanmoins des améliorations réelles à la marche à suivre pour répondre à diverses urgences mineures et majeures.
 
« Notre mission est de sauver des vies, a déclaré David Sculthorpe, chef de la direction de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC. Les lignes directrices canadiennes en matière de secourisme et de RCR sont fondées sur les toutes dernières techniques et méthodes permettant d’augmenter les taux de survie. Nous souhaitons donner aux Canadiens tous les moyens requis pour être prêts, disposés et aptes à agir en cas d’urgence médicale. »
                                                                                                                    
Environ 70 000 crises cardiaques et jusqu’à 40 000 arrêts cardiaques surviennent chaque année au Canada. De plus, de nombreux accidents entraînant une perte de temps se produisent dans les milieux de travail canadiens, et un nombre incalculable d’autres incidents se produisent chaque jour dans nos maisons et nos collectivités.
                                                                                                                                    
« Nous encourageons fortement les Canadiens à prendre connaissance des nouvelles pratiques exemplaires et à rafraîchir leurs connaissances en secourisme, a ajouté Conrad Sauvé, président et chef de la direction de la Croix‑Rouge canadienne. Un cours de secourisme et de RCR de base prend seulement de six à huit heures et dote les participants des techniques et des connaissances pratiques nécessaires pour sauver une vie à la maison, au travail ou dans les loisirs. »
                                                                                                                                                           
Incidence des mises à jour sur les pratiques de secourisme       

Les lignes directrices canadiennes influencent la façon dont les Canadiens administrent la RCR et les premiers soins. Les révisions apportées à la nouvelle version touchent autant au traitement des éraflures et des blessures légères qu’à celui des urgences médicales majeures, comme les commotions cérébrales et les arrêts cardiaques. Voici quelques renseignements clés et mises à jour importantes que les Canadiens doivent connaître :
  • Les personnes qui ressentent des douleurs thoraciques doivent mâcher un comprimé d’aspirine pour adulte ou deux comprimés d’aspirine à faible dose en attendant l’arrivée des secours médicaux d’urgence (sauf si elles sont allergiques à l’aspirine ou ont un trouble de saignement).
  • En ce qui concerne les réactions allergiques graves, les nouvelles lignes directrices recommandent aux secouristes d’administrer une deuxième dose d’épinéphrine s’ils ne notent pas d’amélioration après la première dose. Certaines études ont démontré l’efficacité d’administrer une seconde dose de 5 à 10 minutes après la première, lorsque les symptômes ne diminuent pas.
  • Une personne qui reçoit un coup à la tête devrait immédiatement interrompre ce qu’elle fait, qu’il s’agisse d’une activité sportive ou professionnelle, et consulter un spécialiste de la santé (même si elle n’éprouve aucun symptôme de commotion cérébrale).
  • L’utilisation systématique de collets cervicaux n’est plus recommandée, car ils peuvent entraîner des complications ainsi que de l’inconfort pour la personne blessée. En cas de lésion potentielle de la colonne cervicale, les nouvelles lignes directrices recommandent plutôt de soutenir manuellement la tête dans une position qui limitera les mouvements angulaires jusqu’à l’arrivée des secours professionnels.
 
Capacité des Canadiens à intervenir en cas d’urgence au travail
Il est facile de se sentir dépassé par les événements lorsqu’on est confronté à une urgence en milieu de travail, particulièrement lorsqu’il faut pratiquer les premiers soins. Un sondage récemment mené par Nielsen Consumer Insights* au nom de la Croix‑Rouge canadienne a révélé que les Canadiens ont surtout confiance en leur capacité d’intervenir lorsqu’il est question d’urgences mineures. En effet, entre 80 % et 87 % des personnes interrogées affirment avoir confiance en leur capacité d’aider une personne en cas de saignement de nez, de saignement mineur ou de plaie légère.
                                                                                                                    
Le niveau de confiance chute toutefois lorsqu’il s’agit d’urgences graves. Le sondage a montré que la plupart des travailleurs canadiens n’ont pas confiance en leur capacité d’aider quelqu’un aux prises avec les urgences médicales suivantes :
  • crise cardiaque ou autre urgence cardiaque (50 %);
  • choc anaphylactique/réaction allergique grave (48 %);
  • commotion cérébrale (47 %);
  • accident vasculaire cérébral (42 %);
  • épisode psychotique (33 %).
 
Lorsque l’on se trouve confronté à une urgence médicale en milieu de travail, il est primordial de savoir comment réagir. Et la meilleure façon de renforcer la confiance des employés afin qu’ils soient prêts à intervenir en cas d’urgences mineures ou majeures est de les munir de bonnes techniques de secourisme et de RCR.
 
*Sondage en ligne de Nielsen Consumer Insights réalisé au nom de la Croix-Rouge canadienne du 8 au 15 janvier 2016 auprès de 1 001 Canadiens de 18 ans et plus.
                                                                                                                            
À propos de la Croix-Rouge canadienne
La Croix-Rouge canadienne est le principal fournisseur de formation en prévention et sécurité au Canada. L’organisme forme plus de 1,3 million de Canadiens en préparation aux urgences, en secourisme, en natation et en prévention de la violence.
 
À propos de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC         
La Fondation des maladies du cœur et de l’AVC a pour mission de prévenir les maladies, de préserver la vie et de favoriser le rétablissement. Organisme bénévole de bienfaisance qui œuvre dans le domaine de la santé, la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC s’efforce chaque jour d’améliorer de façon tangible la santé de toutes les familles du pays. Elle vise à éliminer les maladies du cœur et les AVC pour permettre à tous de vivre en santé. fmcoeur.ca #CreonsDesSurvivants
  
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Croix‑Rouge canadienne
Natalie Moncur
Conseillère, Communications
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Numéro pour le Québec : 1 888 418-9111
 
Fondation des maladies du cœur et de l’AVC
Alex Maheux
Gestionnaire, Communications
416 729-5913
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