Des familles entament la reconstruction des maisons anéanties par le passage du cyclone Pam

18 mars 2015

Le cyclone Pam

Hanna Butler, Croix-Rouge néo-zélandaise et Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

En l’espace de quelques heures seulement, des vents déchaînés se sont levés et se sont mis à secouer violemment les maisons et les arbres qui se trouvaient sur leur passage, semant la destruction générale.   

En survolant Port Vila, la capitale de Vanuatu, l’ampleur des dégâts a de quoi consterner. La végétation luxuriante de cette île tropicale du Pacifique a fait place à un paysage morne et désolant. Les arbres ont été dépouillés de leur feuillage et la plupart des maisons qui tiennent encore debout n’ont plus de toit. Le cyclone a rasé presque toutes les structures qui n’étaient pas faites de béton, comme si elles n’avaient jamais existé. Partout dans la capitale, on ne voit que des maisons détruites. Même les structures de béton ne sont pas sorties indemnes de la catastrophe.

« C’était terrifiant, a raconté Jack Kala Alick, un homme de 36 ans qui habite à Port Vila. Le pire cyclone que j’ai vu de ma vie. J’ai demandé à ma mère si elle avait déjà vécu quelque chose de comparable. Elle a dit que même le cyclone Uma n’avait pas été aussi grave. » Le cyclone Uma a fait une cinquantaine de morts lorsqu’il a balayé le Vanuatu en février 1987.

Les systèmes d’approvisionnement en eau, qui avaient été perturbés par le passage du cyclone Pam, ont enfin été rétablis dans la capitale. Par contre, les habitants sont encore privés d’électricité et le réseau de communications demeure très instable. L’accès à la nourriture pourrait vite devenir un problème de taille. En effet, puisque les cultures et les potagers ont été ravagés par le cyclone, la population n’aura d’autre choix  que d’acheter des provisions, ce qui ne manquera pas d’entraîner une hausse importante du prix des denrées. 

Pour l’instant, Jack se débrouille avec ses propres moyens en attendant de trouver une solution à long terme pour nourrir sa famille qui devra également se remettre des séquelles psychologiques laissées par la catastrophe.   

« On entendait le vent hurler à l’extérieur et les enfants pleurer à l’intérieur de la maison, a-t-il expliqué. C’était comme si un monstre s’était éveillé et qu’il s’acharnait sur notre maison. »

La maison de Jack est partiellement construite en béton, ce qui l’a aidé à résister à la tempête. Trente personnes ont pu se réfugier chez lui pendant la catastrophe, y compris ses trois filles, sa femme, deux de ses frères et deux de ses sœurs. Malheureusement, ses voisins s’en sont moins bien tirés: ils ont perdu tous leurs biens personnels. La tempête a tout emporté. 

Les bilans initiaux indiquent que plus de la moitié de la population de Vanuatu a été directement touchée par le cyclone. Malgré tout, la vie reprend son cours dans les rues de Port Vila, où l’on peut voir des habitants ramasser les débris, trier le matériel encore utilisable et reconstruire les maisons.  

Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge s’engage à fournir un appui à long terme aux collectivités touchées par le cyclone, afin de les aider à se rétablir.

La population canadienne peut soutenir les efforts de secours de la Croix-Rouge.

Les Canadiens qui souhaitent soutenir les opérations d'intervention peuvent verser un don au profit du Fonds de secours du cyclone Pam en ligne, en composant le numéro sans frais 1 800 418-1111 ou en communiquant avec leur bureau local de la Croix-Rouge canadienne.

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