10 ans après le passage du tsunami : le Sri Lanka s’est entièrement rétabli

Sujets: Au Canada, Asie, Situations d'urgence et catastrophes dans le monde
23 décembre 2014

Chiran Livera se souvient dans les moindres détails du 26 décembre 2004, le jour où le tsunami a frappé les côtes de l'océan Indien. Lorsque la catastrophe est survenue, le travailleur humanitaire d'origine sri-lankaise, âgé de 30 ans, rendait visite à sa famille dans la ville de Galle, située dans le sud-ouest du pays. 
 
« Nous avons d'abord entendu des cris, puis avons tous dirigé notre regard vers l'océan, a raconté Chiran, directeur adjoint, Gestion des sinistres, Zone de l'Ontario. Nous avons vu les eaux se retirer, découvrant le fond de l'océan sur une superficie équivalant à quelques terrains de football, puis les vagues se sont soulevées. »
 
Chiran s’est précipité vers la maison de son oncle, située en haut de la colline, afin de se mettre à à l’abri, loin du littoral.  
 
« Cette journée restera à jamais gravée dans ma mémoire », a-t-il confié.
 
En Asie du Sud-Est comme au Canada, de nombreuses personnes se souviendront longtemps de ce lendemain de Noël où tous étaient rassemblés devant les écrans de télévision alors que des vagues d'une hauteur allant jusqu'à 30 mètres rasaient des villages entiers, entraînant la mort de quelque 226 000 personnes dans 14 pays.
 
Rapport 10 ans aprés le TsunamiLe lendemain de la catastrophe, Chiran, qui œuvrait déjà à titre de bénévole pour la Croix-Rouge canadienne, a offert son aide aux travailleurs de la Croix-Rouge de Sri Lanka afin de distribuer des vivres, de l'eau et des couvertures aux résidents de Galle, une ville de 30 000 personnes ravagée par le tsunami. Chiran a prolongé son séjour au Sri Lanka d'un mois et demi afin d'appuyer les opérations de secours d'urgence. Il a ensuite repris ses études à l'université de Vancouver, la ville où il a grandi.
 
Chiran s’est joint à la Croix-Rouge comme bénévole en 2003, et est ensuite devenu employé à temps plein au terme de son baccalauréat en sciences politiques à l'Université Simon Fraser.
 
Il avait décidé de proposer ses services à la Croix-Rouge, car le mandat qui lui serait confié lui permettrait d’accomplir un travail humanitaire tout en voyageant aux quatre coins du Canada.
 
« J'ai toujours voulu contribuer au renforcement des capacités des collectivités, a déclaré Chiran. Les Principes fondamentaux de la Croix-Rouge reflétaient donc parfaitement mes valeurs. » 
 
L'intervention menée à la suite du tsunami s'est avérée une entreprise de taille qui s'est échelonnée sur plusieurs années. En moins de trois mois, la Croix-Rouge canadienne avait expédié plus d'un million de kilogrammes d'articles de secours au profit des survivants au Sri Lanka, en Indonésie, au Myanmar, en Malaisie et aux Maldives. Ces envois comprenaient des comprimés pour purifier l'eau, de grandes citernes d'eau et des pompes, des lampes de poche, des piles, des couvertures et des fournitures médicales.  
 
L'organisme a également contribué aux travaux de construction de milliers d'abris temporaires en Indonésie en plus de reconstruire quatre hôpitaux endommagés au Sri Lanka et de les doter de nouveaux équipements.   
 
Il y a cinq ans, après avoir mené à bien ses programmes de rétablissement, la Croix-Rouge canadienne a concentré ses efforts sur les programmes à long terme en collaborant étroitement avec ses Sociétés sœurs au sein de pays tels que le Sri Lanka, l'Indonésie et l'Inde.
 
Au Sri Lanka, Chiran a été témoin de « progrès remarquables » et de collectivités qui ont été en mesure de se reconstruire à partir de rien.
 
Lors de son dernier séjour au Sri Lanka il y a deux ans, Chiran a pu constater pour la première fois les travaux réalisés sur le chemin de fer détruit par le tsunami en 2004.
 
Chiran a révélé qu'il s'agissait d'un moment très particulier pour lui, car il n’avait pu effacer de sa mémoire les images des rails du chemin de fer tordus qui se dressaient à la verticale. 
 
Chiran a également confirmé que la plupart des infrastructures du pays avaient été remises à neuf.
 
Au total, plus de 150 millions de dollars versés sous forme de dons ont été affectés à un programme d’hébergement dans le cadre duquel la Croix-Rouge, en collaboration avec le gouvernement du Sri Lanka, a appuyé la construction de maisons au profit de 720 familles au Sri Lanka et de 5 800 familles en Indonésie.  
 
Des bananiers luxuriants ornent désormais les jardins des maisons et de nombreuses familles exploitent des petites entreprises à partir de leur domicile. 

« Le programme d’hébergement est exceptionnel, a affirmé Chiran. Son objectif ne se limite pas qu’à construire des maisons, mais à bâtir des collectivités tout entières. »
  
Pat Laberge, gestionnaire principale, programmes Asie, Croix-Rouge canadienne, a mentionné que l’organisme a collaboré avec le gouvernement du Sri Lanka afin de s’assurer que les nouvelles maisons disposent d’un accès aux infrastructures et aux services essentiels, dont l’eau et l’électricité. Les nouvelles maisons ont été construites selon des normes supérieures qui garantissent leur solidité. En outre, elles ont été érigées sur des terrains plus élevés, loin du littoral.   
 
« Au cours des 10 dernières années, la Croix-Rouge canadienne a disposé du temps nécessaire pour soutenir le rétablissement des collectivités sinistrées et veiller au renforcement de leur résilience », a précisé Mme Laberge, qui a été déployée au Sri Lanka 10 jours après la catastrophe.
 
« La population est désormais consciente des dangers liés aux tsunamis, a déclaré Mme Laberge. Aujourd’hui, les collectivités ont repris le cours normal de leur vie et 10 ans après la catastrophe, elles disposent de tous les moyens pour assurer leur plein rétablissement. »
 
Chiran et Mme Laberge ont tous deux souligné l’importance d’un appui soutenu à l’égard du travail de la Croix-Rouge afin de veiller à ce que les pays du monde entier puissent être mieux préparés en cas de catastrophe.
 
Lors de son séjour dans la ville de Galle, Chiran a pris conscience de l’importance des programmes de rétablissement à long terme mis en œuvre par la Croix-Rouge.  

« Lors de mon retour dans ma ville natale, j’ai croisé des sinistrés à qui j’avais prêté main-forte il y a 10 ans, a mentionné Chiran. Certains résidents m’ont reconnu et se souvenaient que je portais un chandail de la Croix-Rouge lors de l’intervention.
 
En constatant tout le chemin parcouru depuis le passage du tsunami, j’avais vraiment l’impression que la boucle était bouclée. »

Comment vous pouvez aider

Depuis 2004, la Croix-Rouge canadienne et ses partenaires ont construit plus de 6 500 maisons et prêté main-forte à 5 millions de personnes vulnérables. Cette aide n'aurait pu être offerte sans le généreux soutien des habitants et du gouvernement du Canada.

En faisant un don en ligne ou à votre bureau local de la Croix-Rouge canadienne, vous contribuez à améliorer les conditions d’existence des collectivités sinistrées et leur permettez de bénéficier d’une aide vitale au moment où elles en ont le plus besoin. 

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